Domme

Toutes les semaines et sur demande, nous vous emmenons, découvrir la bastide, ses remparts, ses carreyrous, sa halle etc..

Départ à pieds du Village de la Combe, balade gratuite


La bastide royale française du Mont de Domme, occupe la partie est d’une falaise escarpée surplombant la Dordogne, haute de150 m, tandis que l’extrémité ouest est occupée par le château féodal de Domme-Vieille (XIe et XIIe). C’est en 1281 que le sénéchal Simon de Melun achète la partie orientale à Guillaume de Domme, pour le compte de Philippe II le Hardi, roi de France, tandis que Domme-Vieille resta aux Évêques de Sarlat. Dès sa création, Domme se voit accorder des privilèges considérables comme celui de battre sa propre monnaie, d’avoir des consuls, administrateurs et juges, ainsi que des exemptions.

Le site de Domme constituait un emplacement hautement stratégique qui semblait idéal pour contrecarrer les velléités d’expansion anglo-gasconnes. Et pourtant, sa position privilégiée n’empêcha pas la bastide d’être prise et reprise plusieurs fois. Dès 1347, les Anglais s’emparent de la ville et celle-ci devient tour à tour bastide anglaise ou française. Les méfaits de la guerre furent tels qu’en 1415 la paroisse qui comptait auparavant 1000 fidèles n’en comptait plus qu’une centaine. Le sénéchal du Périgord dut interdire à tout habitant de quitter la bastide sous peine de se voir confisquer ses biens. Ce n’est qu’en 1438 que la bastide redevient définitivement française.

Après la Guerre de Cent Ans et avant que n’éclatent les guerres de religion suit une période de reconstruction. Cité catholique, Domme résiste vaillamment aux huguenots jusqu’en 1588, date à laquelle la bastide tombe, parla ruse. Aprèsseize années d’efforts, Geoffroy de Vivans, fameux capitaine huguenot périgourdin, grimpe avec une grosse poignée d’hommes le long des rochers de la Barre, endroit si abrupte qu’il n’est pas fortifié. Il pénètre enfin dans la ville et, faisant battre les tambours et résonner les trompettes, réveillent la population qui, encore toute endormie, laisse les assaillants ouvrir les portes au gros dela troupe. Ils’y retrancha, rasa partiellement l’ancien prieuré d’augustins fondé en 1375 ainsi que l’église. Les succès grandissant des catholiques l’obligeront à vendre la bastide en 1592. La paix revenue, ces édifices reconstruits, un collège fut fondé au couvent.

En 1594, les «Croquants» se soulevèrent et impliquèrent de nombreux Dommois. Ils récidivèrent en 1637 et la cité fut le théâtre de quelques escarmouches…

La bastide est encore ceinturée de remparts percés de trois portes: la porte Delbos qui signifie « du bois » en français (elle était située à proximité d’un bois où furent pendus les traîtres qui livrèrent Domme aux Anglais en 1346), la porte des Tours, l’une des plus belles du Périgord (cette porte est flanquée de deux grosses tours à bossage du XIIIe qui abritaient la garnison et  servit de prison comme en témoignent les énigmatiques graffitis laissés par des chevaliers des Templiers enfermés ici entre 1307 et 1318, et la porte de la Combe dont les deux escaliers permettent d’accéder au chemin de ronde.

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